Recherche sculptures pour études

Sandrine et Benoit Coignard, restaurateurs, souhaitent mettent en oeuvre un programme de numérisation de sculptures.
Ils se sont associés à l'Ecole Polytechnique d'Orléans.

Afin d'avancer dans leur projet, ils sont à la recherche de musées conservant des sculptures (en pierre de préférence) cassées et / ou lacunaires.

Leur but serait, si leur projet est retenu par les financeurs sollicités, de venir dans votre établissement, numériser l'oeuvre. Il serait ensuite possible par un rendu en 3 D de reconstituer l'oeuvre dans son intégralité.

Une exposition d'envergure régionale pourrait être envisagée afin de rendre compte de ces études.

Voici leur texte de présentation :
RESTAURATION DE STRUCTURE
"Vos problèmes nous intéressent"

En 2009 verra le jour en région Centre d'un laboratoire unique en son genre puisqu’il se propose d’étudier les questions de structures qui se posent pour la conservation et la restauration des sculptures. Il s’agit d’explorer l’état de la statique d’une œuvre tridimensionnelle (équilibre/porte-à-faux), de calculer les efforts mécaniques supportés par le matériau en différents endroits de l’œuvre en fonction de sa forme. Cette exploration permettra de comprendre et d’expliquer certaines altérations constatées (fissures, écrasements, ruptures) pour mieux mesurer et prévenir les risques encourus pour sa conservation (sur le long terme ou lors des vibrations d’un transport). En troisième lieu l’objectif est d’évaluer les diverses propositions de conservation préventive (socle, caisse, semelle d’assise, prothèse de maintien, base antisismique) et d’intervention de restauration (remontage virtuel d'œuvres fragmentées, simulation préalable à la restauration, optimisation de l’emplacement et des dimensions des inserts métalliques), voir de formuler des recommandations sur la base de calcul d’ingénierie mécanique (méthodologie pour des œuvres démontables donc transportables sans risque), propositions de systèmes de rééquilibrage dynamique des charges dans une œuvre réassemblée (tendeurs internes), etc..

Vous l’aurez compris, cette approche scientifique d’une sculpture est rendue possible aujourd’hui par la numérisation de sa forme. Sur le clone numérique d’une œuvre, véritable modèle mathématique de sa géométrie complexe, peuvent enfin s’appliquer des méthodes d’ingénierie mécanique éprouvées dans bien d’autres domaines (architecture, mécanique, génie civile, etc.). Ce laboratoire est donc destiné à la recherche dans un domaine inexploré de la conservation-restauration. Mais qui sera rapidement en mesure de donner des résultats concrets. En effet, la numérisation 3D jette un pont entre notre domaine d’activité et un univers scientifique et technologique très en avance sur nos pratiques empiriques, dont l’expérience nous sera rapidement profitable. Mais, pour développer cette expertise nouvelle, il ne faut pas seulement les compétences complémentaires que notre équipe réunie (restaurateurs et scientifiques de l’école Polytechnique d’Orléans), il faut aussi accumuler une connaissance expérimentale approfondie par l’étude de cas concrets et variés.

Les sculptures posant des problèmes de restauration de structure ne manquent pas dans les collections des musées de France. Mais la région Centre dont on attend qu’elle finance notre programme (nous répondons ces jours prochains à un "appel à projet recherche") est en droit d’attendre un retour sur investissement. Et quoi de plus logique en effet que de travailler sur le patrimoine de proximité. Les œuvres de vos musées sont donc prioritaires pour bénéficier des études que nous allons entreprendre (à la hauteur des budgets qui nous seront accordés). Notre objectif sera donc de constituer avec vous, pas à pas, parmi les sculptures de vos musées, une "collection d’œuvres numérisées" posant une variété suffisante de problème de structure pour que les analyses que nous effectuerons dessus génèrent de la méthodologie et des solutions techniques susceptibles de faire évoluer substantiellement la pratique de la restauration de sculpture. Dans l’attente de rencontres avec vous et de visites de vos collections, qui seules permettront de faire un choix pertinent d’objets justifiant de ces d’études, nous espérons dans l’immédiat que notre initiative réponde suffisamment à vos attentes pour que vous nous le manifestiez. Quel meilleur soutien en effet que votre partenariat. Et quel meilleur atout que notre synergie.

Sandrine et Benoit Coignard, restaurateurs de sculpture
Dashnor HOXHA, Chercheur au PRISME, (Institut de Recherche en Ingénierie des Systèmes, Mécanique et Energie),
Professeur à l'École Polytechnique d'Orléans
Muzahim Al-MUKHTAR, Chercheur au CNRS, Laboratoire CRMD (Centre de Recherche sur la Matière Divisée)
Professeur à l'École Polytechnique d'Orléans

Télécharger le dossier

Formulaire de contact

CONTACTS :
- s.b.coignard@wanadoo.fr
- muzahim.al-mukhtar@univ-orleans.fr
- dashnor.hoxha@univ-orleans.fr

Je connais les travaux de Benoît et Sandrine Coignard depuis très longtemps -j'en avais même parlé à mon entretien de recrutement à la mairie de Bourges - ; je vais réfléchir à une sculpture à leur proposer.
Béatrice

Chers amis,
Nous sommes heureux de vous inviter à regarder
mercredi 7 janvier 2009 à 20h.35
l'émission de France 3
"Des racines et des ailes"

Elle sera consacrée aux découvertes des fouilles du Rhône mais aussi à la restauration des oeuvres, notamment à nos interventions sur le portrait de Jules César et la statue de Neptune, numérisée et remontée virtuellement pour concevoir son assemblage mécanique.

Beaucoup d'entre vous le savent, la simulation informatique préalable à la restauration d'une sculpture est un sujet de recherche que nous poursuivons depuis 20 ans déjà.

Convaincus que par cette voie, la restauration de sculpture peut sortir de l'empirisme pour appréhender scientifiquement les questions de structure, nous avons voulu au travers de cette émission faire une démonstration.

Malgré le talent de Saléha Guerdane, auteur du film, l'orientation grand public de l'émission de France 3 limitera sans doute notre propos. Mais qu'importe ! Après avoir tant prêché dans le désert, l'enthousiasme semble aujourd'hui au rendez-vous.

L'investissement considérable dans cette entreprise porte déjà ses fruits puisqu'un projet particulièrement innovant est en cours qui préfigure la naissance du premier laboratoire d'étude des structures en restauration de sculptures.

Nous attendons vos réactions
Sandrine et Benoit Coignard
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LABOSCULPT